"L’artiste d’origine hongroise, rescapé des camps nazis et installé à
Paris depuis 1960, laisse une œuvre marquée par l’horreur de
l’extermination.
Le peintre français d’origine hongroise Miklos Bokor est mort à
Paris, lundi 18 mars, à l’âge de 92 ans. Né à Budapest le 2 mars 1927
dans une famille bourgeoise, il est déporté avec les siens à Auschwitz
en 1944, tous victimes de l’extermination des Juifs de Hongrie
entreprise par les nazis à partir de mars 1944, et qui causa plus d’un
demi-million de morts. L’histoire en a été écrite par Imre Kertész, que
l’on ne peut manquer de citer à propos de Bokor.
Longtemps après, ce dernier racontait dans son atelier de La Ruche à Paris : « Mon
père savait ce qui allait arriver. Mais il n’a pas voulu partir, il n’a
pas voulu quitter tout ce qu’il avait construit par lui- même. »
Il racontait aussi le « tri » à Bergen-Belsen, son père du côté de ceux
qui sont gazés dans les heures qui suivent, lui de l’autre côté parce
que jugé apte au travail, le père qui donne au fils sa casquette, le
dernier geste dont Bokor se souvenait. Sa mère a été assassinée
auparavant à Auschwitz, son père et lui transférés d’Auschwitz à
Buchenwald, puis Tröglitz, Rhemsdorf et Bergen-Belsen. Il est au camp de
Theresienstadt quand celui-ci est libéré en mai 1945. Rapatrié à
Budapest par la Croix Rouge, il est soigné dans plusieurs hôpitaux
jusqu’en 1947: il a 20 ans et sa famille a été anéantie. Il quitte la
ville pour des villages dont il dessine et peint les habitants. « Ces paysans, disait-il, c’est le seul monde que j’ai aimé. Je vivais au milieu d’eux… Eux et les gitans. »" La suite sur lemonde.fr (article payant)
samedi 23 mars 2019
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