"Zsuzsanna Szelényi, ancienne députée du Fidesz, le parti fondé à la fin des années 1980 par le Premier ministre hongrois, considère que l’« illibéralisme » de ce dernier pourrait contaminer, si elle n’y prend garde, toute la droite libérale européenne.
Par une chaude journée d’été de juillet 2019, des centaines de personnes se sont réunies pour écouter le Premier ministre hongrois Viktor Orbán s’exprimer dans la région roumaine de Transylvanie, peuplée de Hongrois. « Nous sommes des démocrates chrétiens », a-t-il déclaré à la foule, dans un discours qui a mentionné le mot « chrétien » 31 fois. Aujourd’hui, à la tête de son parti le Fidesz, Orbán se considère comme l’incarnation d’une « nouvelle démocratie chrétienne européenne ». Qu’entend-il par là ? Et comment les démocrates chrétiens d’Europe occidentale peuvent-ils déconstruire ce discours ?
Régime autoritaireOrbán a parcouru un long chemin. Le jeune homme politique libéral qu’il était est devenu un dirigeant autoritaire – la Cour de Justice européenne a encore jugé cette semaine qu’il avait mis en danger la liberté académique en Hongrie en forçant la fermeture d’une université libre.
Il s’est tourné vers la droite en 1993 après la mort de József Antall, qui fut le premier Premier ministre hongrois librement élu, un conservateur… Orbán a rapidement visé l’espace politique laissé vacant par Antall, attirant ses partisans conservateurs et il est devenu dans les années 1990 le principal chef du Fidesz, alors parti de centre-droit.
Au début, Orbán semblait suivre l’héritage chrétien-démocrate d’Antall en élargissant sa base d’électeurs. Mais, à la suite de la crise économique et financière, il a obtenu en 2010 la « supermajorité » des deux-tiers au Parlement, ce qui lui a donné la capacité de transformer la Hongrie en un régime autoritaire." La suite sur nouvelobs.com
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