jeudi 6 avril 2023

Sur Arte, Márta Mészáros, la cinéaste qui rendait hommage aux femmes dans la Hongrie communiste

"Faire corps pour s’affranchir : dans ses films, la réalisatrice hongroise née en 1931, injustement oubliée, rend grâce aux femmes et à la sororité. Restaurée, sa trilogie autobiographique est à voir sur Arte.

Elle cumule les premières fois, Márta Mészáros, dont la trilogie autobiographique est diffusée sur Arte et arte.tv : première réalisatrice à obtenir l’Ours d’or à la Berlinale (en 1975 pour Adoption), première à décrocher le Grand Prix à Cannes en 1984 (Journal intime), et tout simplement première femme cinéaste de l’histoire de la Hongrie… Pourtant, elle reste mal connue.

Contemporaine de la Bulgare Binka Jeliazkova, de la Tchèque Věra Chytilová ou de l’Ukrainienne Kira Mouratova — toutes sélectionnées ou primées à Cannes et à Berlin —, Márta Mészáros, comme elles, a vite été oubliée, contrairement à son mari Miklós Jancsó, toujours cité comme auteur phare de la nouvelle vague hongroise. Grâce au travail de réédition et de restauration de sociétés d’édition exigeantes comme Clavis Films, Malavida ou Carlotta, les films de ces réalisatrices ressortent aujourd’hui.

Des héroïnes en quête d’indépendance

« Je raconte des histoires banales et le personnage principal est invariablement une femme », commentait Mészáros lors d’une interview où on lui demandait si ses films étaient féministes. « On ne demande jamais aux réalisateurs masculins pourquoi ils s’intéressent aux hommes. Si Andrzej Wajda choisit, comme personnage principal, un chef de travaux, c’est normal, c’est ce qui l’intéresse. Pourtant, on me demande toujours pourquoi je choisis des femmes pour mes films ! » Et pas n’importe quelles femmes : ses héroïnes, toutes en quête d’indépendance, doivent prendre des décisions seules. Garder ou non un enfant (Neuf Mois, 1976), en adopter un à 43 ans (magnifique portrait de « femme mûre » dans Adoption), choisir entre deux garçons et donc deux avenirs (La Belle et le Vagabond, 1970)…" La suite sur telerama.fr (article payant)

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