samedi 9 novembre 2019

30 ans après la chute du mur de Berlin : Klara Ungar, symbole de la défaite des dissidents libéraux hongrois

"A 61 ans, celle qui participa, dès 1988, à la naissance du Fidesz, le parti de Viktor Orban, n’a cessé d’enchaîner les déconvenues électorales.
Quatre heures de discussions lui sont nécessaires pour résumer ses trente ans de chute. Pour passer de cette année 1990 où Le Monde s’enthousiasma pour les « 32 ans rayonnants » de cette candidate à la mairie de Budapest, symbole de « la révolution progressive et pacifique », à cet automne 2019 où l’on retrouve Klara Ungar dans des ­bureaux prêtés par l’association d’une de ses amies. A 61 ans aujourd’hui, cette femme à la voix grave ne pèse plus rien, ou presque, dans la vie politique hongroise. Avec ses idées libérales, celle qui participa dès 1988 à la naissance du Fidesz, le parti de Viktor Orban, a enchaîné les échecs électoraux. Au point de quitter la politique en 2014, quand le premier ministre hongrois, devenu entre-temps le héraut de ­l’extrême droite européenne, s’est fait réélire pour la troisième fois.
Un libéralisme pur et dur
« Il y a trop de vents contre moi », lâche l’ancienne députée qui se consacre désormais à la gestion d’appartements loués sur Airbnb. Qu’elles semblent périmées, ces photos en noir et blanc qui la montrent souriante au côté du jeune Orban sur les bancs du premier Parlement élu démocratiquement, en mars 1990 ! Economiste, Klara Ungar avait rejoint en 1988 une bande d’étudiants en droit, ­Alliance des jeunes démocrates (Fiatal Demokratak Szövetsege, Fidesz), qui veut faire tomber un régime montrant déjà des signes de fragilité. « C’était le seul à se revendiquer explicitement pro-européen, pro-OTAN et à vouloir un vrai capitalisme », se souvient-elle. Un libéralisme pur et dur, à la fois économique et culturel." La suite sur lemonde.fr (article payant)

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