lundi 28 septembre 2020

Beethoven et la Hongrie: une love story („all´ungharese”)

"Par Pierre Waline
„Il me faut composer quelque chose pour ces chers moustachus que je porte en mon coeur”. Ainsi s´exprima un jour Beethoven à propos des Hongrois, qu´il se plaisait à appeler „ses moustachus”, ceci sans aucune connotation ironique, bien au contraire. Voilà qui s´annonce bien.

S´agissant de la Hongrie, nous vient immédiatement à l´esprit le nom des Brunswick avec qui Beethoven entretint des relations intimes. Nous y reviendrons. Mais, dès avant, il est un Hongrois que Beethoven tenait pour un de ses meilleurs et plus fidèles amis, le compositeur Nikolaus (Miklós) Zmeskall (1759-1833). Et dont on parle peu. Pourtant...

Qui était Zmeskall? Né en Haute Hongrie (sur le territoire de l´actuelle Slovaquie), établi à Vienne, Zmeskall était un compositeur relativement connu, notamment auteur d´une série de quatuors. Il était de onze ans plus âgé que Beethoven. Dès son arrivée à Vienne, début 1793, c´est à lui que ce dernier s´adressa pour lui servir de mentor. C´est ainsi que Zmeskall introduisit le jeune Beethoven auprès de Haydn, mais aussi dans les milieux de l´aristocratie, ce qui sera décisif pour son avenir. Entre autres auprès de la comtesse de Thun, des Lichnowsky, Razumovsky et autres Lobkowitz. Ainsi débuta entre les deux hommes une longue amitié. Amitié tout au long de laquelle, Zmeskall ne manqua pas de „paterner” son cadet, lui rendant mille petits services pratiques. De la commande de ses plumes à la correspondance avec les éditeurs ou encore pour quérir le médecin. Mais c´est surtout leur passion commune pour la musique qui les rapprochait, Zmeskall, violoncelliste amateur, se révélant également bon pianiste. Amitié que Beethoven lui rendra en lui dédicaçant un quatuor (op 95). On dispose de plus de 150 billets et lettres adressés par Beethoven à son ami qu´il se plaisait à affubler de petits sobriquets, jouant notamment sur son titre de baron, mais toujours avec une petite pointe d´affection. Une correspondance empreinte de complicité et d´humour. Fréquentation qui se fera plus espacée sur la fin en raison de la maladie de Zmeskall." La suite sur francianyelv.hu

 

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