vendredi 11 décembre 2020

Plan de relance européen : la Pologne et la Hongrie se disent prêtes à lever leur veto

"Une « déclaration interprétative » va préciser le fonctionnement du mécanisme associant budget européen et respect de l’Etat de droit, auquel les deux pays s’opposaient.

Trois semaines après avoir mis leur veto au plan de relance européen de 750 milliards d’euros et au budget communautaire (2021-2027) de 1 074 milliards qu’il abonde, la Pologne et la Hongrie se disent désormais prêtes à le lever. Le mécanisme de conditionnalité de versement des fonds européens au respect de l’Etat de droit, dont Varsovie et Budapest refusaient le principe, n’a pas été modifié. Mais les deux frondeurs estiment avoir obtenu des garanties suffisantes sur sa mise en œuvre pour ne plus prendre en otage le paquet financier de 1 800 milliards d’euros qui doit aider l’Europe à faire face aux ravages économiques et sanitaires du Covid-19.

Le président polonais Andrzej Duda a confirmé, mercredi 9 décembre, qu’un « accord préliminaire » était « esquissé ». La veille, alors qu’il s’était rendu à Varsovie pour une rencontre sur ce sujet avec son homologue polonais Mateusz Morawiecki, le premier ministre hongrois Viktor Orban avait estimé qu’il y avait « une bonne chance » qu’un compromis soit trouvé avec Bruxelles, tout en se félicitant d’une « victoire polono-hongroise ».

L’Allemagne, à la tête du conseil de l’Union européenne jusqu’à la fin de l’année, a en effet rédigé une « déclaration interprétative » précisant le fonctionnement du mécanisme associant budget européen et respect de l’Etat de droit qui répond à leurs inquiétudes, estiment Varsovie et Budapest. Le règlement en question – que MM. Orban et Morawiecki jugent arbitraire et contraire aux traités – prévoit que la Commission propose aux Etats membres de bloquer le versement de fonds à un pays dont les défaillances en matière d’Etat de droit menaceraient la bonne utilisation de ­l’argent européen, par exemple lorsque l’indépendance de sa justice n’est pas assurée. A la suite de quoi, le Conseil européen devra se prononcer, dans les trois mois, par un vote à la majorité qualifiée (au moins quinze des vingt-sept Etats membres représentant au moins 65 % de la population européenne)." La suite sur lemonde.fr (article payant)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.