"Sándor Márai (1900-1989) a traversé la presque totalité du xxe siècle,
mais ses idéaux, son système de valeurs, le style de ses romans le
rapprochent pourtant du siècle précédent. Journaliste, poète,
romancier, mémorialiste, l’écriture est la raison de sa vie, en résonance avec tous les événements dramatiques qui bouleversent
l’Europe et son pays, la Hongrie. La récente traduction française de son
Journal , rédigé dans un mode d’écriture en rupture avec celui de ses
romans, nous donne à voir un impitoyable et lucide témoin de son temps.
Avec sa langue hongroise comme seul point d’ancrage, il a erré à travers
l’Europe, avec pour terminus San Diego, où il s’est suicidé à 89 ans,
après la mort de sa femme et de son fils adoptif, János.
Sa vie
entière il a gardé son regard et son esprit tournés vers la Hongrie et
vers Budapest, avec la nostalgie de sa ville natale, Kassa, en Haute
Hongrie (devenue slovaque en 1920, à la suite du traité de Trianon),
ayant quitté une part de lui-même en 1948, date de son exil volontaire
et définitif, qu’Imre Kertész désigne comme fondement de son
« orgueil éthique » : « La grandeur de Márai est dans son indépendance
individuelle plutôt que dans son rôle de grand exilé, bien que de ce
point de vue, son exemple moral brille comme un diamant . »
Les
romans (à notre disposition en français) de Sándor Márai sont construits
autour du thème du secret refoulé, enfoui au plus profond de l’être
humain, et dont nous savons intimement qu’un éclat gît en nous-même…" La suite sur cairn.info (article payant)
vendredi 11 décembre 2020
Sándor Márai. «Au-delà des femmes et du monde» par Yvette Goldberger-Joselzon
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