jeudi 17 décembre 2020

Parlement européen : Demi-sanction contre le Fidesz

"Le PPE, qui rassemble les partis de droite au Parlement européen a renoncé mercredi soir à exclure le député hongrois qui avait insulté le président du groupe, Manfred Weber. L'élu, Tamas Deutsch, est néanmoins interdit de s'exprimer en plénière au nom du groupe. Le PPE a également annoncé qu'il se prononcerait sur le sort du Fidesz dès que les conditions sanitaires permettraient une réunion du groupe.

Il est décidément bien difficile d'exclure un eurodéputé hongrois des rangs du Fidesz. Cette sanction exemplaire était à l'ordre du jour mercredi de la réunion du groupe PPE, qui rassemble au sein du Parlement européen les principaux partis de droite des pays de l'Union. Sur la sellette, Tamas Deutsch, qui avait insulté le président du groupe Manfred Weber en lui reprochant des méthodes « dignes de la Gestapo ou des services secrets staliniens ». L'élu est membre fondateur du Fidesz, le parti du premier ministre Viktor Orban et chef de la délégation hongroise au sein du PPE.

Le groupe a reculé devant l'obstacle. L'exclusion de l'eurodéputé risquait de compromettre, aux yeux d'un grand nombre, la ratification du plan de relance qui doit se faire ces jours-ci. Si la Hongrie et la Pologne ont levé la semaine dernière leur veto au vaste plan de 750 milliards d'euros lancé par l'Union européenne pour faire repartir l'économie après le Covid-19, il faut encore que les Vingt-sept Etats membres ratifient l'accord qui va permettre à la commission européenne de s'endetter massivement. « Les représentants des délégations de l'Allemagne mais aussi de l'Espagne au PPE ont renoncé à demander l'exclusion de Tamas Deutsch pour ne pas indisposer la Hongrie » explique une source proche du Parlement. Or il fallait la majorité des deux tiers pour exclure l'élu. « A leurs yeux, ce n'était pas le bon moment. L'Allemagne a eu assez de mal à obtenir de Budapest qu'il accepte le règlement sur l'Etat de droit pour ne pas risquer de freiner à nouveau le processus »." La suite sur lesechos.fr

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