"Malgré la menace du gel des fonds européens, Budapest et Bruxelles trouveront un accord sur l’autel de l’unité européenne, considère ce journaliste du site hongrois “Valasz”.
Capitulation, vœu sincère de changement ou manipulation ? Pour ceux qui suivent la partie de poker entre la Commission européenne et le gouvernement hongrois, la question se pose après la publication de plusieurs lois et décrets dans l’objectif d’accéder aux fonds européens. Ces textes figurent parmi les 17 engagements du gouvernement magyar, alors que la Commission européenne recommande la suspension de 7,5 milliards d’euros de fonds de cohésion alloués à la Hongrie. Une somme que le pays risque de perdre s’il ne concrétise pas ses promesses se rattachant à la lutte anticorruption et à la transparence des marchés publics.
Le gouvernement hongrois joue sur deux tableaux. Côté pile, la majorité parlementaire vote les changements promis auprès de Bruxelles, dont la création d’une Autorité d’intégrité. Tibor Navracsics, ministre chargé des relations avec l’Union européenne, négocie avec les institutions et les États membres. Invoquant son expérience de commissaire européen, il rassure, lisse et promet, tout en affirmant à la presse d’une voix de médecin confiant qu’un accord est proche. Autrefois inflexible, l’exécutif magyar ne s’est jamais montré aussi ouvert, comme nous l’indique un correspondant bruxellois de l’un des États membres occidentaux.
“Autocratie électorale”Côté face, la propagande du gouvernement Orban n’a jamais été aussi puissante contre Bruxelles, qui étranglerait les États européens et la Hongrie avec des sanctions irréfléchies contre la Russie. Cela n’a pourtant pas empêché Budapest de voter sans broncher le huitième paquet de mesures de rétorsion proposées par la Commission européenne. Par ailleurs, la Hongrie bénéficie d’une exception sur l’import de pétrole russe malgré l’embargo européen. Reste que, selon le pouvoir magyar, le gel des fonds européens est une revanche de Bruxelles.
Depuis
des années, certains États membres, mais plus particulièrement le
Parlement européen, somment la Commission européenne de sévir plus
fortement contre Budapest. Les eurodéputés ont adopté plusieurs
résolutions critiques envers le régime magyar. Le 15 septembre, une
large majorité proclamait que la Hongrie est désormais une “autocratie électorale”, appelant dans le même temps la Commission à plus d..." La suite sur courrierinternational.com (article payant)
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