samedi 4 novembre 2023

Elmyr de Hory, le Picasso des faussaires

"Aussi fantasque que talentueux, le peintre hongrois Elmyr de Hory a mystifié les experts du monde entier pendant plus de vingt ans. Au début des années 1970, Orson Welles en a fait le héros de son documentaire fou : F for Fake.

Le 13 décembre 1976, Ouest-France annonce, en quelques lignes, à sa Une : Faussaire de génie, Elmyr de Hory a préféré la mort à la justice française ». Sur le point d’être extradé en France par l’Espagne pour y être jugé dans l’affaire Legros, l’artiste hongrois vient, en effet, de mettre fin à ses jours, aux Baléares. Les juges tricolores n’auront pas l’occasion de faire comparaître l’homme qui a réussi pendant des années à duper les experts, les collectionneurs et les musées.

 Qui est Elmyr ? Personne n’a répondu précisément à cette question , dit Orson Welles dans son documentaire fou, F for Fake (Vérités et mensonges , en français), sorti en 1973. Le faussaire n’a pas seulement peint de faux tableaux, il s’est aussi inventé des tas d’aventures pas toujours simples à détricoter.

Elemér Albert Hoffmann est né en Hongrie, le 14 avril 1906, et commence à étudier les beaux-arts à l’Akademie Heimann de Munich, en 1924. L’enseignement du dessin et de la peinture y est très classique et pas spécialement ouvert aux nouveaux courants.  Je me souviens de la première fois que j’ai vu un Picasso, confie-t-il à Clifford Irving qui reproduit ses propos dans son livre Fake (Faux), paru en 1969. Je n’ai pas bien compris.  Quant à Chagall, à l’époque,  c’était un grand mystère pour moi .

Elmyr se rend ensuite à Paris où il suit les cours de Fernand Léger à l’académie de la Grande Chaumière. En 1926, un de ses tableaux, une vue de Cagnes-sur-Mer, est sélectionné pour le Salon d’automne. Elle sera présentée dans la même pièce qu’un tableau de Maurice de Vlaminck. À Paris, il s’installe dans le quartier de Montparnasse où se retrouvent tous les grands artistes du temps, la plupart sans le sou, qu’il fréquente, à La Rotonde et au Dôme, notamment, deux cafés emblématiques du quartier.  J’ai d’abord été ami avec Léger, parce qu’il était mon professeur, et sa femme, et aussi, plus tard, avec Vlaminck que j’admirais beaucoup parce qu’il avait de l’allure, dit-il dans Fake. Il y avait Gertrude Stein, et Hemingway et Alice Toklas et Peggy Guggenheim, et Fujita et Man Ray. J’étais ami avec Paul Valéry, le poète, et Léon Zadkin." La suite sur ouest-france.fr (article payant)

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