"Paul Dietschy
Professeur d’histoire contemporaine et directeur du Centre Lucien-Febvre, université de Franche-Comté, spécialiste de l’histoire du football.
Le 25 novembre 1953, le chaudron londonien s’attend à une victoire. Mieux qu’une raclée (3-6), ce que les Britanniques eux-mêmes appellent le « match du siècle » restera une leçon. En pleine guerre froide, le onze hongrois, la star du football socialiste, va éblouir l’Europe de son génie tactique et signifier son obsolescence à la vieille Angleterre. Ce n’est pas un match, sir, c’est une révolution !
L’expression « match du siècle » peut paraître galvaudée tant on l’a appliquée à des rencontres de football. Les lecteurs et lectrices de plus de 60 ans se rappelleront le fameux Italie-RFA (4-3), demi-finale de la Coupe du monde 1970, et l’image du jeune Franz Beckenbauer, jouant le bras en écharpe, la clavicule cassée. Une plaque apposée sur les murs du Stade Azteca de Mexico rappelle d’ailleurs ce « partido del siglo ». Ceux plus jeunes se souviendront du haletant quart de finale remporté par les Bleus aux tirs au but face au Brésil, lors du Mondial mexicain de 1986, présenté alors comme un autre « match du siècle ».
Avant ces deux matchs d’exception, il est
une rencontre, amicale celle-ci, qui mérite amplement la dénomination :
Angleterre-Hongrie (3-6), disputée au Stade de Wembley,
le 25 novembre 1953. On serait même tenté de rehausser la qualification
en parlant d’événement historique, tant l’histoire du jeu et la grande
histoire, en pleine guerre froide, presque neuf mois après la mort de
Staline, se donnent rendez-vous sur la pelouse londonienne." La suite sur humanite.fr (article payant)
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