"La santé à saute-frontières (1/5). Ce pays d’Europe centrale est le
leader européen de ce tourisme en plein essor, qui attire de plus en
plus les Français.
Maria Figliuzzi n’y va pas par quatre chemins : la Hongrie « lui a sauvé la vie ». Pour se « faire refaire les dents », comme elle dit, cette habitante d’Aix-les-Bains (Savoie), qui « va sur ses 70 ans » s’est rendue jusqu’à Budapest. « En France, ça coûte les yeux de la tête et puis je ne me voyais pas finir avec un dentier », explique la femme de cheminot, restée toute sa vie au foyer. « J’ai
déboursé 12 000 euros pour faire tous les implants, alors qu’à côté de
chez moi, j’en avais pour minimum 27 000 euros. Alors vous voyez, ça
vaut le coup de prendre l’avion ! Je leur fais une pub pas possible aux
Hongrois : ma cousine y va la semaine prochaine ! »
Dans les appareils low cost en
direction de la capitale aux légendaires bains thermaux, il y a de
grandes chances pour que 20 % des passagers se déplacent en raison de
leur dentition. C’est l’eldorado : comme Maria Figliuzzi, ils
sont de plus en plus nombreux à s’envoler vers d’autres cieux, pour
confier leurs précieuses molaires, gencives et mâchoires à des
professionnels domiciliés à des milliers de kilomètres. La Hongrie, un
pays d’Europe centrale qui compte 9,7 millions d’habitants seulement,
est le leader européen de ce business un peu spécial. Elle ne le crie
pas sur les toits : l’organisme officiel chargé de promouvoir le
tourisme dentaire a refusé de répondre à nos questions. C’est pourtant
l’Etat dans lequel les Français dépensent le plus d’argent, selon les
statistiques de la caisse primaire d’assurance maladie. Et les chiffres
ne font que grimper : 3,93 millions d’euros l’année dernière, contre
2,74 millions en 2011.
« Ils sont d’abord motivés par les prix bas »,
énonce le docteur Jozsef Fürstner, qui a soigné Maria Figliuzzi, parle
un français impeccable et dirige un établissement équipé de la dernière
technologie. « Dans ma clinique, un implant est facturé 550 euros, contre plus de 1 000 euros en France. » Les
patients ne s’adonnent pas à ce nomadisme médical pour de simples
soins. Ce sont les travaux prothétiques qu’ils rechignent à payer." La suite sur lemonde.fr (article payant)
mardi 21 mai 2019
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