"Casque jaune vissé sur la tête, une trentaine d’hommes s’affairent
sur un chantier au sud de Bucarest, échangeant quelques mots en
vietnamien: confrontée à une pénurie croissante de main d’œuvre qui
menace de gripper son économie, la Roumanie déroule le tapis rouge aux
travailleurs asiatiques.
«My friend, my friend», lance Costel, un
ouvrier roumain à un «ami» vietnamien, dans un effort de briser la
barrière linguistique sur ce chantier géré par la mairie du 4ème
arrondissement.
En dehors du travail, les moments d’échange entre les deux groupes
sont limités: à la pause cigarette, les Asiatiques plébiscitent un
calumet improvisé à partir d’un tuyau en PVC ; au déjeuner, ils
partagent dans une salle à manger un repas consistant de plusieurs plats
préparés par un chef vietnamien.
«Nous avions de l’argent pour
rénover des dizaines de HLM mais pas la main d’oeuvre nécessaire»,
explique à l’AFP le maire Daniel Baluta qui a décidé de recruter loin
des frontières européennes. Terres d’émigration et de faible natalité,
tous les pays du flanc est du continent sont confrontés à la même
carence de main d’oeuvre.
La Hongrie voisine prévoit d’accorder
75.000 permis de travail en 2019 à des travailleurs hors Union
européenne, soit trois fois plus qu’en 2017. La majorité d’entre eux
continue de venir d’Ukraine mais ils sont de plus en plus nombreux à
être originaires du Vietnam, de Chine, d’Inde, de Mongolie. Le
gouvernement du Premier ministre nationaliste Viktor Orban, communique
peu sur ce sujet alors que le refus de l’immigration constitue le fil
rouge de sa politique depuis 2010." La suite sur liberation.fr
lundi 28 octobre 2019
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