Viktor Orban n’avait pas connu de tel revers électoral depuis 2010. Dimanche 13 octobre, le Fidesz, le parti du premier ministre hongrois ultraconservateur, a perdu le contrôle de plusieurs municipalités, à commencer par la plus importante du pays, la mairie de Budapest. Dans la capitale hongroise, Istvan Tarlos, 71 ans, maire depuis 2010, essuie une lourde défaite face à Gergely Karacsony, 44 ans. Ce politologue sérieux et réservé obtient 50,6 % des suffrages selon des résultats quasi définitifs. S’exprimant devant les militants du Fidesz, Viktor Orban a reconnu la défaite de son candidat, en affirmant être « prêt à coopérer » avec le nouveau maire.
« Nous allons nous réveiller demain matin dans une nouvelle Hongrie, cette victoire va permettre de ramener Budapest en Europe », a célébré le vainqueur, sous les acclamations de ses partisans. Ce résultat marque le succès de la stratégie de l’opposition hongroise,
qui, pour la première fois de son histoire, avait présenté des
candidats uniques dans la plupart des communes. Allant de la gauche à
l’extrême droite, en passant par le centre et les écologistes, cette
alliance a permis à de nombreux opposants de devancer le Fidesz dans ce
scrutin à un seul tour où il suffit d’arriver en tête pour l’emporter.
Gergely Karacsony, président du petit parti de centre-gauche Dialogue
pour la Hongrie, avait été désigné comme candidat unique à l’issue d’une
primaire ayant réuni 67 000 Budapestois.
Alliance inédite de l’opposition
Le
sulfureux parti d’extrême droite Jobbik, au passé notoirement
antisémite, s’était abstenu de présenter un candidat et son logo ne
figurait pas sur les affiches, mais il soutenait clairement M.
Karacsony. « Ce parti n’est plus d’extrême droite, les éléments les plus radicaux sont partis », avait défendu le futur maire de Budapest auprès du Monde,
quelques jours avant le scrutin, pour écarter les critiques. S’il a
fait campagne pour améliorer les transports en commun et faire de
Budapest « une ville verte », le candidat ne cachait pas que son premier objectif était de « briser le mythe que Viktor Orban est invincible », sur le modèle de la victoire de l’opposition turque à la mairie d’Istanbul en juin. « Il faut continuer cette alliance pour changer la Hongrie », a d’ailleurs proclamé dimanche soir celui qui fut candidat malheureux de la gauche aux dernières législatives de 2018." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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