dimanche 13 octobre 2019

Pécs, à l’ombre de Viktor Orban

"Reportage
Dans cette ville du sud de la Hongrie, l’opposition tente de mettre fin à la domination du parti Fidesz qui gère la municipalité depuis 2009.Les élections locales ont lieu, dimanche 13 octobre, dans l’ensemble du pays.
Sur la grande place baroque, la croix chrétienne domine le croissant musulman au-dessus du sanctuaire. Après la reconquête de la ville par les troupes austro-hongroises, la mosquée du pacha Ghasi Khasim avait été reconvertie en église en 1702. Pas un migrant à l’horizon, à moins de quarante kilomètres de la frontière croate, cernée par des barbelés depuis octobre 2015. L’occupation ottomane, qui avait fait de la cité un centre commercial prospère n’est qu’un lointain souvenir, bon pour les touristes venus flairer un parfum d’Orient dans les rues piétonnes du centre-ville.

Un endettement de 60 millions d’euros
Pécs, 140 000 habitants, va élire sa municipalité, dimanche 13 octobre. Dix-huit mois après le triomphe de Viktor Orban aux élections législatives, les élections locales en Hongrie sont un nouveau test pour la domination sans partage du champion autoproclamé de la « liberté chrétienne ». Mis à l’écart par la direction du Fidesz, le parti au pouvoir, Zsolt Pava, 63 ans, élu maire en 2009, ne se représente pas, mais il laisse en héritage la ville la plus endettée du pays (entre 30 et 60 millions d’euros, selon les estimations).
En moins de dix ans, les scandales se sont multipliés avec, entre autres, un contentieux avec l’entreprise française Suez sur la rupture unilatérale d’un contrat d’assainissement et de distribution de l’eau ; le rachat avorté de la célèbre manufacture de porcelaine Zsolnay par un homme d’affaires proche du premier ministre ; ou le « Volvogate », une affaire de surfacturation dans l’achat d’autobus d’occasion, via un intermédiaire néerlandais. Sans compter la fraude organisée dans l’attribution des marchés publics.

Un ancien joueur de water-polo
Pour faire oublier ce bilan désastreux, le Fidesz a déniché une nouvelle figure de proue. Bronzé, carrure d’athlète, Attila Vari, 43 ans, ancien joueur..." La suite sur la-croix.com (article payant)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.