mercredi 12 février 2020

Béla Tarr, en attendant le démiurge

"Présenté à la Berlinale en 1994, «le Tango de Satan», fresque crépusculaire du cinéaste hongrois inédite en France, déploie sur sept heures et vingt minutes une impressionnante cosmologie de la douleur dans une campagne communiste embourbée.
Les araignées ont-elles une odeur ? Et si oui, laquelle ? Une éducatrice canine nous racontait avoir récupéré, un jour, un chien noir dont les oreilles étaient sectionnées en deux dans le sens de la longueur. Les enfants de la famille de ses maîtres avaient entrepris, par jeu, de les découper aux ciseaux. Comme le chien hurlait, un des parents avait tenté de lui agrafer la bouche ; les stigmates restant visibles des mois plus tard sur la gueule de l’animal. En Espagne, une tradition encore vivace veut qu’un lévrier ayant perdu une course soit humilié en public : la même éducatrice canine a vu l’un d’eux attaché par le cou à une voiture dévalant les rues.
Œuvre monumentale affichant sept heures et vingt minutes au compteur et adaptation du premier roman de l’écrivain et ami László Krasznahorkai, le Tango de Satan, du cinéaste hongrois Béla Tarr, sort en salles ce mercredi, un quart de siècle après sa présentation au festival de Berlin, en 1994, où il avait reçu le prix du jury œcuménique." La suite sur liberation.fr (article payant)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.