« L’Obs » est allé à la rencontre de trois maires progressistes qui ont réussi à gagner les élections municipales dans leurs pays pourtant écrasés sous la botte populiste. Voici notre entretien exclusif avec le maire de Budapest, Gergely Karácsony.
Cela fait tout juste cent jours que Gergely Karácsony,
44 ans, a été élu à la tête de Budapest. Mais ses yeux bleu transparent
sont déjà rougis de fatigue derrière ses fines lunettes. Après s’être
levé pour nous serrer la main, il replie son long corps sur son fauteuil
avec un soulagement évident. L’écologiste, président d’une petite
formation de centre gauche, Dialogue pour la Hongrie, a dû franchir un
parcours d’obstacles pour ravir la capitale hongroise au Fidesz, le
parti du Premier ministre ultraconservateur Viktor Orbán qui la
contrôlait depuis neuf ans. Il a fallu monter une alliance inédite de
cinq partis d’opposition, remporter les primaires et pactiser avec le
diable en obtenant que l’extrême droite ne présente pas de candidat. Le
même scénario s’est répété dans dix autres villes hongroises (sur
vingt-trois) tombées aux mains de l’opposition. Une véritable claque
pour Orbán qui n’a pas vu le coup venir.
A quoi ressemble le quotidien d’un maire d’opposition dans un pays dirigé par Viktor Orbán ?
C’est
un peu plus complexe que ce que cela devrait être dans une démocratie.
Ces dernières années, l’autonomie des mairies a été considérablement
réduite, surtout du point de vue du financement. Tout est devenu très
centralisé. Par exemple, la gestion des hôpitaux et des écoles est
passée des mains des mairies à celles de l’Etat – et je ne pense pas que
les électeurs du Fidesz pensent que cela a amélioré ces services." La suite sur nouvelobs.com (article payant)
dimanche 16 février 2020
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