lundi 17 février 2020

Quand les Hongrois rendent (enfin…) hommage à l´un des leurs.. (Festival Cziffra, 16-23 février)

Par Pierre Waline
"En octobre 1956 débarquait à Paris un jeune pianiste hongrois, accompagné de son épouse et de son fils, avec pour seul bagage son talent. Il était alors pratiquement inconnu en France. Son nom: György Cziffra. D´emblée, il conquit le public parisien par sa virtuosité et ses talents d´improvisateur. Au point de se voir confier l´enregistrement des rhapsodies hongroises de Liszt, qui fait aujourd’hui encore référence dans la discographie. La suite, nous la connaissons: dix ans plus tard, il fondait un festival de piano à La Chaise Dieu, puis, une fois obtenue sa naturalisation (1968), il créa en 1975 la Fondation Cziffra destinée à lancer des jeunes pianistes. Rachetant et restaurant une ancienne chapelle royale, alors en piteux état, aujourd’hui siège sa fondation à Senlis.

Fils d´un musicien tzigane qui s´était produit dans les restaurants et cabarets parisiens dans les années 1910. Mais qui fut emprisonné, lorsque survint la guerre, puis expulsé en Hongrie où il retrouva sa femme. Retrouvailles qui se traduisirent par la naissance du jeune György (1921). Un jeune fils dont le sort ne fut pas toujours plus heureux. Envoyé sur le front de l´Est, il fut fait prisonnier par les troupes soviétiques. Par la suite, arrêté par le régime communiste après avoir tenté de passer la frontière, il fut déclaré prisonnier politique et envoyé entre 1950 et 1953 dans un camp de travail, comme convoyeur de pierres, tâche qui lui laissa une séquelle (d´où ce fameux bracelet de cuir qu´il portait au poignet)." La suite sur francianyelv.hu

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