"… dès qu’elle avait trempé ses lèvres dans la fine préparation de cette « pauvre Mme Pflaum », les fruits macérés dans le rhum, avec leur « arrière-goût légèrement acide », en lui rappelant une visite qui lui semblait remonter à des temps immémoriaux, avaient immédiatement empli sa bouche des saveurs de la victoire, du triomphe, qu’elle avait jusqu’ici à peine eu le temps d’apprécier et qu’elle pouvait enfin aujourd’hui savourer, puisqu’une longue matinée l’attendait où elle n’aurait, elle s’installa plus confortablement derrière son immense bureau, rien d’autre à faire que pencher la tête sur le bocal avec une petite cuiller, pour ne perdre aucune goutte de jus, piocher et dévorer les griottes une à une, et s’adonner totalement à la jouissance du pouvoir conquis en se remémorant les étapes cruciales de son parcours.
L’image est cruelle, mais elle résume bien la lutte qui se déroule tout au long de La mélancolie de la résistance entre un ordre nouveau, celui de Mme Eszter, et l’ancien, celui de la bienséante et désormais défunte Mme Pflaum et de ses étagères pleines de fruits en bocaux." La suite sur passagealest.wordpress.com
dimanche 11 mars 2018
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