samedi 7 avril 2018

Viktor Orban, seigneur de Budapest

"Critiqué pour sa fermeté anti-migrants et son régime autoritaire, le premier ministre hongrois devrait facilement conquérir un troisième mandat consécutif aux législatives de dimanche. Portrait
Viktor Orban est un leader né. Lorsqu’il exigea le retrait des troupes soviétiques le 16 juin 1989 sur la place des Héros, sa voix était celle d’une jeunesse éprise de démocratie à l’occidentale et de liberté. Lorsqu’il devint l’un des plus jeunes chefs d’Etat d’Europe à 35 ans en 1998, il se voulait fer de lance d’une politique moderne chassant les ex-caciques communistes dépassés des arcanes du pouvoir. Et lorsqu’il revint aux affaires en 2010, Viktor Orban promit à la Hongrie de la remettre au centre de l’Europe.
Pari on ne peut plus réussi. En huit années de gouvernance, le dissident antisoviétique de jadis a soldé le crédit de 25 milliards de dollars contracté auprès du FMI par ses prédécesseurs sociaux-démocrates; fâché le continent quasi entier en limitant l’Etat de droit tout en encensant Poutine, Trump et Erdogan; mis Bruxelles au pied du mur avec sa clôture anti-migrants de 175 kilomètres érigée à la frontière serbe; réduit la dette de 6% tout en augmentant l’ensemble des salaires de 10% sur la période 2010-2018. Et il fonce désormais sans embûche vers un troisième mandat consécutif qui le maintiendrait au pouvoir jusqu’en 2022." La suite sur letemps.ch

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