"Les Magyars débarquent à la Maison-Blanche ! Demain, dans
le Bureau ovale, Donald Trump accueillera le premier ministre hongrois,
Viktor Orbán. Le président américain, encore une fois, ne cherche pas à
sauver les apparences. Son visiteur est snobé dans la plupart des
démocraties dignes de ce nom, sauf aux États-Unis de Trump.
Les chefs d’État et de gouvernement qui se pointent à Washington
ont des intérêts précis à promouvoir ou des intérêts communs à partager.
Sauf dans les tout premiers temps de la présidence Trump où les
dirigeants étrangers venaient jauger leur nouvel interlocuteur. La «
bête » inquiétait et intriguait à la fois et on voulait vérifier si ce
qui avait été dit en campagne électorale tenait encore. Je me souviens
d’avoir vu grimacer Angela Merkel, la chancelière allemande ; la « bête »
l’avait mordue.
Ces derniers temps, la West Wing a vu passer Shinzo Abe, le
premier ministre japonais – qui capitalise sur leur amitié pour échapper
à la hargne commerciale que Donald Trump manifeste à l’égard de toute
la planète – et Jans Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, qui
se réjouit d’avoir trouvé son pit-bull pour harceler les mauvais
payeurs.
Surtout, il y a ceux qui viennent célébrer une certaine communion
d’esprit : Jair Bolsonaro, le sulfureux nouveau président brésilien ;
Abdel Fattah al-Sissi, l’Égyptien, qui a détourné le printemps arabe
pour s’imposer au pouvoir ; Benjamin Netanyahou, vainqueur des dernières
élections israéliennes, après avoir diabolisé encore un peu plus les
Palestiniens et compromis tout espoir de paix.
Le père de la « démocratie illibérale »
Viktor Orbán s’inscrit parfaitement dans ce portrait. En moins
d’une décennie, il a affaibli la démocratie hongroise, en effilochant
tous ses contre-pouvoirs : la constitution a été réécrite, les tribunaux
ont perdu de leur mordant, les médias ont été muselés. Ses victoires
électorales sont portées par des élans racistes et xénophobes où tous les boucs émissaires habituels y passent : les immigrants, les musulmans et les juifs." La suite sur journaldemontreal.com
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