vendredi 30 avril 2021

La Hongrie, cheval de Troie de la Chine en Europe

"CHRONIQUE. En lieu et place de l’« université Soros », poussée dehors par Viktor Orban en 2019, va se dresser à Budapest le campus européen de l’université Fudan, la prestigieuse institution de Shanghaï. L’alliance sino-hongroise est un terrible défi posé à l’UE.

Pour conquérir Troie, assiégée sans succès depuis dix ans, les guerriers grecs, à l’initiative d’Ulysse, se cachent dans un grand cheval de bois pour pénétrer dans la ville et battre enfin leurs ennemis. La Hongrie de Viktor Orban est en train de devenir le cheval de Troie de la Chine en Europe, mais sans même avoir besoin de cacher les « envahisseurs ».

Le Premier ministre hongrois n’aime rien de plus que les provocations qui agacent ses adversaires, ceux de l’intérieur du pays comme ceux de « Bruxelles », cette « nouvelle Moscou » qu’il exècre sans pour autant en refuser les subsides. Après avoir fini par larguer les amarres du Parti populaire européen (PPE, le groupe conservateur au Parlement européen) pour s’ancrer plus fermement à l’extrême droite, Viktor Orban renforce désormais ses liens avec la Chine communiste, à contre-courant de l’Union européenne.

On pourrait y voir une vraie contradiction pour celui qui a émergé en politique comme jeune libéral anticommuniste, au moment où le bloc de l’Est se fissurait, à la fin des années 1980 ; mais l’homme a évolué et il existe désormais une vraie convergence entre deux visions autoritaires du monde et de la société, et une complicité entre ex-empires s’estimant malmenés par l’histoire et par les puissants de ce monde." La suite sur nouvelobs.com

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