mercredi 28 avril 2021

Le film (confiné) de la semaine : « Ca s’est passé en plein jour » de Ladislao Vajda


"Après « M le maudit », premier film parlant de Fritz Lang [1931] et « La Nuit du chasseur » de Charles Laughton [1955], le réalisateur hongrois Ladislao Vajda nous raconte à son tour la terrifiante histoire d’un tueur d’enfants psychopathe traqué par un policier acharné. Et « Ca s’est passé en plein jour », sorti en 1958, étrange fiction policière à la lisière du conte fantastique et de la tragédie intime, n’a pas à rougir de la comparaison. Coécrit par le cinéaste avec le grand auteur suisse Friedrich Dürrenmatt (lequel en fera un roman « La Promesse » publié un peu plus tard), tourné dans le pays de l’écrivain, le récit -par l’originalité de la mise en scène travaillant les ombres et les lumières d’un noir et blanc presque blafard, soutenue par une partition musicale au sombre lyrisme- suggère l’ambivalence de l’enquêteur hanté, au bord de la folie, au point de mettre en danger l’enfant à protéger, au nom d’une promesse faite à la mère endeuillée d’une fillette assassinée. Un film rare au bord des ténèbres.

L’horrible crime, le faux coupable et l’ombre du doute

Dans la forêt aux hauts arbres les troncs rectilignes s’élèvent découpés par des raies de lumière blême, un lent travelling latéral suit la marche laborieuse d’un vieux colporteur à l’attirail pesant. Un travelling avant nous fait avancer vers une clairière. Brusquement, le pas du vieil homme s’arrête. Son corps vouté vient de heurter le cadavre d’une petite fille assassinée. Terrifié, il s’enfuit en courant sous l’orage qui gronde tout soudain et la pluie qui tombe dru,  et gagne le café le plus proche de Magendoff dans le Canton de Berne. Jacquier (Michel Simon) réclame une rasade de Kirsch puis une autre avant de demander à téléphoner pour prévenir immédiatement la police. Bourru, maladroit dans son expression (‘c’est par hasard que j’ai pris ce chemin’), confus dans ses explications lorsqu’il est transporté en voiture par les policiers accourus après son appel sur le lieu du crime, Jacquier, déjà suspect, est le coupable idéal." La suite sur cafepedagogique.net

 « Ca s’est passé en plein jour », film de Ladislao Vajda ,  visible sur arte.tv jusqu’au 18.05.21

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