GEO : Puisque vous ne prenez plus l’avion, comment vous rendez-vous en Hongrie ?
Serge Joncour : En train depuis Paris car, pour moi, le voyage compte autant que le séjour. Je passe la nuit à l’hôtel à Munich, ville dont la gare, remplie de restaurants et donc d’odeurs de cuisine, est un monde en soi. Je repars au matin, dans ce qui était, jusqu’à il y a dix ans environ, un vieux train avec un restaurant extraordinaire. Un TGV autrichien l’a remplacé mais il ne roule pas à grande vitesse sur cette ligne et il faut sept heures pour arriver à destination. Parcourir Paris-Budapest sur les rails permet de comprendre quelque chose de l’Europe. On longe la chaîne blanche des Alpes, la Forêt-Noire, puis le Danube et on en prend plein les yeux. Dès la première gare hongroise, à Hegyeshalom, aux quais déserts et hors d’âge, on est immédiatement dépaysé. On passe de maisons autrichiennes parfaitement alignées et bien tenues à la campagne avec des carrioles tirées par des mules. En quelques poignées de kilomètres, on fait un bond en arrière de plusieurs décennies. A chaque arrêt du train dans les gares, une voix métallique venue de haut-parleurs très puissants délivre des annonces interminables en hongrois. Cette langue – rugueuse, anguleuse et incompréhensible –, c’est ce qui vous attrape en premier, avant même d’arriver à Budapest." La suite sur geo.fr
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