"Chaque lundi, Courrier international vous invite à découvrir une influenceuse ou un influenceur. Cette semaine, Lily Ebert. À 97 ans, aidée par son arrière-petit-fils, la survivante d’Auschwitz témoigne et répond aux questions des internautes pour que cette mémoire ne se perde pas.
“Je n’aurais jamais cru que je deviendrais mère, encore moins arrière-grand-mère. Parce que je ne pensais pas que je survivrais à Auschwitz. J’ai finalement eu trois enfants, dix petits-enfants et trente-quatre arrière-petits-enfants, et je suis tellement reconnaissante. Chaque naissance a été un cadeau inestimable pour moi.”
L’un de ces arrière-petits-enfants se nomme Dov Forman, et c’est grâce à lui si les souvenirs de Lily Ebert, 97 ans, peuvent être écoutés, par petites capsules, sur TikTok. “Il est très important que le monde sache ce qu’il nous est arrivé, car nous ne sommes plus très nombreux, dit-elle dans une de ces courtes vidéos. Que se passera-t-il quand nous aurons tous disparu, alors qu’aujourd’hui déjà, les négationnistes disent que ça n’a pas eu lieu ? Nous devons être très forts et le dire, encore et encore et encore : ça a eu lieu.”
Comme elle le raconte au quotidien londonien The Times, Lily Ebert est née en Hongrie dans une famille juive de six enfants, dont elle est l’aînée. En 1944, après l’invasion de la Hongrie par les nazis, elle est déportée à Auschwitz, où une partie de sa famille est mise à mort directement dans les chambres à gaz. Lily est mise au travail dans le camp et sera libérée en avril 1945.
Un long cheminement
Par la suite, elle s’est mariée, a vécu en Israël, et plus tard au Royaume-Uni. Mais aborder son vécu n’a longtemps pas été possible. En Israël, c’est le silence “tant national que personnel” qui prévaut alors au sujet de la Shoah. “C’était un traumatisme à la fois personnel et collectif”, confie-t-elle au Times of Israel.
La
perte de son mari, le travail qu’elle a entrepris avec une spécialiste
des traumatismes, et enfin un premier retour à Auschwitz en 1988 ont été
autant d’étapes qui ont amené Lily Ebert à exprimer sa douleur, à
surmonter le traumatisme et à vouloir partager son vécu. “Depuis,
elle a raconté son histoire un nombre incalculable de fois, que ce soit
au Parlement britannique ou dans des écoles primaires – y compris celles
que fréquentaient ses petits-enfants”, relate le journal..." La suite sur courrierinternational.com (article payant)
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