"Intronisé lundi, le Premier ministre hongrois compose un gouvernement prorusse, et centralise les services de renseignements auprès d’un homme de confiance.
Pour la 5e fois dans sa longue carrière politique, Viktor Orban reçoit lundi l'investiture de l'Assemblée nationale hongroise. Le vote sera une formalité : le Fidesz compte 135 sièges sur 199 à la suite des législatives du 3 avril, qui ont laissé groggy une opposition coalisée. En fin de semaine dernière, Viktor Orban a rendu publique la liste de sa nouvelle équipe gouvernementale dans un contexte particulier dû à la guerre dans l'Ukraine voisine. Pas de surprise, de nombreux ministres passent pour avoir pris des positions prorusses. La presse progouvernementale relaie les éléments de langage de Moscou.
Cependant, Viktor Orban sait jouer plusieurs cartes à la fois : ménageant Poutine, d'un côté, compte tenu de sa dépendance vis-à-vis de Moscou, mais cherchant l'appui ferme de l'Otan, de l'autre. Katalin Novák, qu'il a placée à la présidence de la République, était chargée de rassurer les alliés. Dans son discours d'investiture, la nouvelle présidente de la Hongrie n'a pas mâché ses mots et n'a laissé planer aucun doute sur l'engagement du pays : « Nous condamnons l'agression de Poutine, l'attaque contre un État souverain. Nous disons “non”, et cela pour toujours, à tout effort visant à restaurer l'Union soviétique. » Orban, qui refuse d'armer les Ukrainiens, justifie sa prudence vis-à-vis de Moscou en prétendant protéger la minorité hongroise de Transcarpatie (estimée à 100 000 personnes). Il craint des représailles russes à l'encontre de sa diaspora." La suite sur lepoint.fr
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