"Avant d’être le peintre que l’on sait, discret et presque reclus, habitant du retrait, Simon Hantaï (1922-2008) mena une vie ardente, sauvant sa peau et ses idées avec une audace inentamée, et une femme de feu, Zsuzsa, née en 1925.
Avant d’être un peintre, et assurément l’un
des plus grands peintres du siècle dernier, maître en pliages et en
empreintes, en étoilements et en étiolements, Simon Hantaï (1922-2008)
aura survécu. À tout, ou presque. Lui qui, à la fin de sa vie, fit du
retrait la clause infrangible de sa création, se refusant aux
expositions et aux inutiles sorties dans le monde ; lui qui fit de la
maison de la rue Georges-Braque, à Paris, sa caverne et son royaume ;
lui qui fut Jérôme et Luc, ermite et peintre, double traducteur ; lui
qui souvent passa sous silence, sous le silence, pour engraver la langue
dans la toile ; lui, Simon Hantaï, connut dès le début le goût de la
fin. Non pas seul, mais accompagné. Par les amis, par les souvenirs et
par Zsuzsa, l’aimée en six lettres, avec son prénom allitéré comme dans
un rêve, avec ses yeux si grands, presque écarquillés, survivante elle
aussi, survivante à la barbarie, survivante à Simon, titulaire de
l’histoire et gardienne des récits, sibylle et vestale. Quand rencontrer
l’autre sauve. Intransitivement." La suite sur lejournaldesarts.fr (article payant)
« Simon Hantaï. L’exposition du centenaire »,
jusqu’au 29 août 2022. Fondation Louis Vuitton, 8, avenue du Mahatma-Gandhi, Paris-16e. Du mercredi au lundi, de 11 h à 20 h, nocturne le jeudi. Tarifs : 16 et 10 €. Commissaire : Anne Baldassari. www.fondationlouisvuitton.fr
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