"Après deux années d'accalmie sur la frontière barricadée par Viktor Orbán, la police hongroise repousse chaque jour des centaines de migrants, tandis que les habitants de l'extrême-nord serbe oscillent entre exaspération et fatalisme. Reportage.
À Ásotthalom (Hongrie), Backi Vinogradi, Subotica, Horgos et Majdan (Serbie).
Le long de la nationale 55, entre Röszke et Ásotthalom, au sud de la Hongrie, seul le bruit des voitures, des troupeaux et des machines agricoles bouleverse la quiétude de la Grande Plaine méridionale. Durant la crise des réfugiés historique de l'été 2015, des milliers de migrants remontant la route des Balkans et rêvant d'Europe défilaient, chaque jour, dans les bourgades de la région de Csongrád, frontalière de la Serbie. Depuis fin avril 2017, une double-clôture barbelée de 175 kilomètres, constamment surveillée par des policiers, des militaires et des drones, bloque l'entrée de l'Union européenne et de l'espace Schengen.
Après deux années d'accalmie provoquée par la pandémie, les demandeurs
d'asile se bousculent de nouveau à la frontière serbo-magyare. Selon les
chiffres de la police hongroise,
quelque 162.000 tentatives illégales de franchissement auraient été
répertoriées entre janvier et fin août 2022. Le flux s'est accéléré avec
l'augmentation des températures. Le 6 septembre, le gouvernement Orbán prorogeait jusqu'au 7 mars 2023
l'état de «crise migratoire» instauré en septembre 2015. La chaîne
pro-pouvoir M1 multiplie les sujets sur les migrants forçant la clôture
ou agressant les garde-frontières." La suite sur slate.fr
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