"L’élargissement de 2004 serait-il arrivé trop tôt ? C’est ce qu’avance Ivan Berend dans un entretien consacré à l’histoire de ce moment clef dans l’histoire récente de l’Union. Alors que des négociations vont s’ouvrir sur l’adhésion de l’Ukraine et que les chefs d’État réunis à Grenade cette semaine tentent de penser l’Europe d’après, il se montre critique — voire amer — sur la naïveté des Européens de l’Ouest.
À quel point l’élargissement de 2004 est-il important dans l’histoire contemporaine de l’Europe ?
Iván Berend - Ce fut une étape historique vers une Union réellement européenne
puisqu’elle permettait d’intégrer des pays d’Europe centrale et
orientale, moins développés économiquement, marqués par l’expérience
communiste et la domination soviétique. De ce point de vue, ce fut un
moment clef. Mais après deux décennies, les principales erreurs de cet
élargissement sont devenues manifestes. L’adhésion a été trop
précipitée. Pour l’Union, la règle était simple : elle validait une
transformation formelle et accordait la pleine adhésion si des
changements juridiques de base avaient lieu — mais sans se préoccuper
assez du reste. Pour moi, la leçon est claire : il vaut mieux
multiplier les étapes d’acceptation ; prévoir un temps de candidature
plus long, en attendant des changements sociaux plus profonds, qui
favoriseraient une meilleure intégration à l’Union européenne." La suite sur legrandcontinent.eu
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