"Le texte, en cours d’examen au Parlement, vise officiellement à empêcher les partis politiques de toucher des financements étrangers. Mais sa formulation très floue ouvre la voie à une vague d’enquête sur tous les mouvements citoyens ou associations.
Depuis treize ans qu’il est au pouvoir en Hongrie, Viktor Orbán a érigé quelques thèmes au rang d’obsession. La souveraineté en fait partie. L’un des buts principaux de ses politiques «illibérales» serait de protéger la nation hongroise millénaire des vues impérialistes, de refuser «l’idéologie du genre» importée de l’Ouest et de déjouer les complots migratoires ourdis depuis l’étranger. Cette obsession est devenue cet automne un projet de loi, qui devrait être bientôt voté par le Parlement hongrois.
Le texte prévoit de criminaliser le financement de partis politiques par des fonds venus de l’étranger. Tout candidat qui les accepterait serait passible de trois ans de prison. La mesure existe en réalité déjà dans la loi hongroise, mais le texte du gouvernement prévoit de l’étendre aux candidats indépendants et à des organisations autres que des partis politiques stricto sensu.
Un autre pan du projet de loi prévoit ainsi de créer une nouvelle agence pour enquêter sur les «interférences étrangères», en se penchant notamment sur le fonctionnement des ONG et de toute autre organisation «qui pourrait influencer le résultat des élections». Ce «bureau de défense de la souveraineté», dont le président serait nommé par Orbán..." La suite sur liberation.fr (article payant)
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