lundi 25 mars 2024

Disparition de Péter Eötvös, aventurier de la musique contemporaine

 Péter Eötvös © Getty - Szilvia Csibi

"Il devait souffler ses 80 bougies en janvier dernier en dirigeant ses œuvres, dont deux créations mondiales, à Radio France. Déjà malade, le compositeur et chef d'orchestre hongrois Péter Eötvös avait annulé sa venue. Il est décédé ce dimanche 24 mars à l'âge de 80 ans.

“En tant que chef d’orchestre et compositeur, je me sens bien partout, mais je ne suis nulle part chez moi. [...] comme un étranger qui regarde ce qui se passe autour de lui.” Il aimait se dire un éternel exilé, même si son langage musical est étroitement lié à ses racines hongroises. Né en en 1944 en Transylvanie (Roumanie), dans une famille d'une longue tradition musicale, c’est par la musique de Béla Bartók qu’il s’initie au piano, à quatre ans seulement. C'est aussi la musique de Bartók que le compositeur évoquera en souvenir de son plus grand choc musical, à 12 ans, en découvrant son opéra Le Château de Barbe-Bleue. Une œuvre qui déterminera sa vocation et qu'il dirigera à d'innombrables occasions toute sa vie durant.

A 14 ans, Péter Eötvös est étudiant à la célèbre académie Franz Liszt de Budapest : Zoltan Kodaly préside le jury de son examen d'entrée en classe de composition. D'ailleurs, l'illustre prédécesseur est le dédicataire de sa première composition, Solitude, composée alors qu’il n’avait que 12 ans. En parallèle avec ses études, Péter Eötvös se lance dans une carrière professionnelle précoce : à 16 ans déjà, il signe ses premières musiques de film et de scène et travaille comme répétiteur des chanteurs dans des théâtres. Un apprentissage de la scène qui sera déterminant pour sa carrière de compositeur, dira-t-il. Une fois son diplôme en poche, le musicien rêve d'ailleurs. Il postule pour une bourse en Russie et en Allemagne, et c'est de Cologne qu'il reçoit une réponse positive. A 22 ans, grâce à une bourse, il traverse le rideau de fer pour étudier la composition et la direction en Allemagne de l'Ouest." La suite sur radiofrance.fr

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