"Dans «Milk-bar», premier roman écrit en anglais par une autrice new-yorkaise née en Hongrie, une femme qui vient tout juste d’accoucher navigue entre blues et hallucinations.
«Qu’est-ce que ta tasse à café fiche dans le congélo ?» John pose cette question sans agressivité à sa femme, quelques jours après qu’elle a accouché. Leur fille s’appelle Button, ce qui en anglais signifie bouton. Un bouton sert à attacher deux tissus l’un à l’autre ou à mettre en marche quelque chose, en l’occurrence la maternité, qui ne s’éteint jamais : «Il n’y a personne pour vous apprendre que la maternité, c’est pour toujours.» La narratrice a parfois envie de poser Button quelque part comme si elle était un «objet». Au corps nu de sa fille, elle trouve des airs de poulet : «Si facile à trancher, mais je ne devrais pas laisser surgir cette idée.» Ce premier roman écrit en anglais par une autrice new-yorkaise, née en Hongrie et ayant grandi en Suède, raconte la découverte progressive, par une femme, de la métamorphose de son corps et de son âme après la naissance de son enfant.
Sous une forme romanesque, à la première personne du singulier et avec un humour contenu (car elle n’a pas toujours le cœur à rire), l’autrice détaille l’état hallucinatoire d’une jeune mère, ce que Donald Winnicott a théorisé en des termes psychanalytiques. Elle flotte tout en étant empâtée, elle ne sent pas le temps passer mais la fatigue la plombe au point qu’elle rêve de dormir des jours d’affilée. Elle est attentive à tout et indifférente à la fois. Quand le lait monte dans ses seins, elle pourrait «grimper aux murs» tant la douleur est cuisante..." La suite sur liberation.fr (article payant)
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