"Favori à sa propre succession le 3 avril, le Premier ministre a imposé un régime autoritaire inspiré du maître du Kremlin.
Chaque 15 mars, les Magyars se parent de cocardes rouge-blanc-vert. En ce
jour de fête nationale, la Hongrie célèbre son soulèvement de 1848-1849
contre la domination des Habsbourg. Vienne réprima la révolution
bourgeoise avec l'aide de l'armée tsariste de Moscou. Cette année, l'offensive de Poutine en Ukraine
imprégnait les rassemblements des soutiens de Viktor Orban et de Péter
Marki-Zay, son adversaire, qui entend le priver d'un quatrième mandat
consécutif aux élections législatives du 3 avril.
Ce scrutin avait déjà des allures de référendum autour du "Système de
coopération nationale", paravent de la révolution conservatrice
autoritaire d'Orban menée depuis sa conquête du pouvoir en 2010. Il
endosse aujourd'hui des allures d'un choix entre l'ancrage occidental de
la Hongrie et l'ouverture vers l'Est - la martingale de l'exécutif.
"Poutine ou l'Europe ?" interrogent des placards d'opposition dans les
rues de Budapest. Et pour cause. Sous la coupe du Fidesz, le parti au
pouvoir depuis plus de onze ans, Budapest est devenue l'un des
partenaires privilégiés de Moscou sur le Vieux Continent, quitte à saper
de l'intérieur l'Union européenne et l'Otan. Pour le dirigeant sortant,
pas question, notamment, de renoncer au gaz russe.
"Baraque
la plus gaie du camp socialiste" sous l'époque soviétique, la Hongrie
de Viktor Orban est aujourd'hui le calque parfait de la Russie de
Vladimir Poutine et de la personnification du pouvoir. Tous les
vendredis matin, vers 7h30, sur la radio publique Kossuth, le dirigeant
hongrois déroule ses messages lors d'une interview complaisante. Comme
le président russe, "Viktor", aidé par ses oligarques, confisque
l'économie, s'appuie sur un empire médiatique servile et stigmatise les
ONG..." La suite sur lexpress.fr (article payant)
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