Présentation par Pascale Andreani, ambassadeur de France
Par Pierre Waline
„J´ai eu la chance de pouvoir résider et travailler comme ambassadrice pendant quatre ans en Hongrie et je suis tombée sous le charme de ce pays et de sa langue comme de très nombreux Français qui y ont résidé. J´ai été en outre frappée tout au long de ma mission par l´incroyable richesse et ancienneté des relations entre nos deux pays, mais aussi par la méconnaissance entre nos deux peuples.” Tels sont les termes par lesquels Pascale Andreani introduit l´ouvrage qu´elle vient de publier sous le titre „Le mot de l´ambassadrice, France et Hongrie depuis toujours”.
Depuis sa nomination en 2018, Pascale Andreani a, tout au long de sa mission, publié régulièrement des chroniques tantôt historiques tantôt plus anecdotiques ou sentimentales sur de nombreux aspects, parfois inconnus, des relations franco-hongroises. Rassemblées dans un recueil qu´elle vient de sortir, nous contant, au fil de vingt-cinq récits, des faits souvent mal connus, voire méconnus, illustrant la relation entre les peuples.
Pour beaucoup placées sous le sceau de l´amitié entre représentants des
deux cultures. A commencer par l´amitié, empreinte d´admiration et de
respect mutuel, qui liait Liszt à Berlioz. Berlioz qui nous laisse dans
ses mémoires un souvenir ému de la visite qu´il effectua en 1846 à Pest
où l´interprétation de sa „Marche hongroise” (dite „de Rákóczi”) suscita
le déchaînement d´un public enthousiaste. Autres relations d´amitié,
pour le coup généralement méconnues, celles qui, lors de son exil à
Jersey, lièrent Victor Hugo à deux exilés hongrois, le Comte Sándor
Teleki et le général Lázár Mészáros. Partageant tous trois un sort et un
idéal communs. Amitié qui, au-delà de la politique, traduisait une
communauté de goûts et d´intérêt. Avançant un peu dans le temps,
l´auteure nous relate encore les profonds liens qui lièrent des artistes
des deux pays, tel le peintre Munkácsy, dont le salon parisien était
fréquenté par le gratin du monde de la littérature et de la pensée,
voire de la politique (Alexandre Dumas-fils, Alphonse Daudet, Anatole
France, Ernest Renan, Hyppolyte Taine, jusqu´à Gambetta et Sadi
Carnot…). Munkácsy qui épousa une Française. Autre peintre réputé, adulé
par Théophile Gautier et encensé par la critique, Viktor Madarász, au
point que ses compatriotes allèrent jusqu´à le taxer de „trop français”.
La suite sur francianyelv.hu
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