"Tous les samedis, « Le Soir » publie la chronique d’un ou plusieurs membres de Carta Academica. Cette semaine : à quelles conditions les institutions européennes pourront-elles suspendre l’octroi de fonds européens à des Etats membres en froid avec le respect des règles fondamentales de l’Etat de droit ?
Au premier abord, le dessein général de l’Union paraît brouillon, confus,
opaque, voire impénétrable aux yeux des citoyens. Depuis le Brexit, les
États membres sont divisés quant à l’avenir du projet européen. Ils
peinent à s’accorder sur les objectifs à atteindre alors que l’Union
repose sur la prémisse fondamentale selon laquelle chaque État membre « partage » avec tous les autres une série de valeurs « communes ».
Principe fondateur découlant des traditions constitutionnelles communes à tous les États membres, l’État de droit constitue indéniablement la valeur première, dans la mesure où elle requiert que les autorités publiques agissent dans les limites fixées par la loi, conformément aux valeurs que sont la démocratie et le respect des droits fondamentaux. Une question essentielle taraude les élites européennes. Ces valeurs imposent-elles une vision unique de la démocratie et contrarient-elles les velléités de certaines majorités parlementaires ? Ou doivent-elles au contraire s’accommoder des spécificités des identités nationales, au risque de ne pouvoir condamner la montée en puissance de l’illibéralisme dans certains Etats d’Europe centrale ?" La suite sur lesoir.be
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