samedi 2 avril 2022

Vu de Tchéquie - Comment les positions prorusses d’Orbán ont fait exploser le groupe de Visegrad

"À la veille d’élections législatives qui pourraient le confirmer au pouvoir pour quatre ans de plus, le dirigeant hongrois a perdu avec la Pologne son dernier allié au sein du groupe constitué avec la République tchèque et la Slovaquie. Et peut-être même son dernier allié dans l’Union européenne, estime le quotidien tchèque “Hospodarské Noviny”.

Ce n’est un secret pour personne : ces dernières années, le gouvernement hongrois du Premier ministre Viktor Orbán utilise le groupe de Visegrad [Hongrie, Pologne, Tchéquie et Slovaquie] à ses propres fins. Ce n’est pas non plus un secret que l’ODS tchèque [parti conservateur, principale formation de la nouvelle coalition gouvernementale tchèque formée fin 2021], ou du moins une partie de celui-ci, a un certain faible pour Orbán, qui joue la carte du conservatisme. C’est pourquoi la décision de la ministre de la Défense, Jana Cernochova, de ne pas se rendre à la réunion avec ses collègues du groupe de Visegrad qui devait se tenir à Budapest [le mercredi 30 et le jeudi 31 mars], soit quelques jours avant les élections législatives hongroises [prévues ce dimanche 3 avril], a surpris de nombreux observateurs. La ministre s’est justifiée en déclarant qu’elle n’entendait pas soutenir des dirigeants politiques pour lesquels le pétrole russe est plus important que le sang ukrainien.

Son collègue hongrois, Tibor Benko, a d’abord fait remarquer que tout le monde savait que Cernochova ne parlait pas anglais. Mais lorsque le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, a lui aussi annulé sa venue, la réunion, que le gouvernement hongrois du Fidesz n’aurait certainement pas manqué de faire mousser par le biais de sa machine de propagande, a été annulée.

En conséquence, une fois encore, l’avenir du groupe de Visegrad est remis en question. Alors que trois de ses quatre membres soutiennent massivement la lutte de l’Ukraine contre l’agresseur russe, Viktor Orbán, cheval de Troie prorusse au sein de l’UE et de l’Otan, se comporte comme si la guerre chez ses voisins ne le concernait pas, tout en faisant croire que sa mission consiste à garantir le maintien de la paix en Hongrie." La suite sur courrierinternational.com (article payant)

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