samedi 9 avril 2022

Béla Tarr et Jane Campion : premiers gestes

Damnation, Béla Tarr Crédits : NATIONAL FILM INSTITUTE HUNGARY – FILM ARCHIVE. TOUS DROITS RÉSERVÉS.

"Aujourd'hui dans Plan Large, deux œuvres en miroir : celle du hongrois Béla Tarr et de la néo-zélandaise Jane Campion. Retour sur leurs premiers gestes de cinéma en compagnie de Damien Marguet, Mathieu Lericq et Michel Ciment.Deux cinéastes qui ont le même âge, à un an près. Ils ont tous deux construit une œuvre considérable, et admirée dans le monde entier, même si elle se réduit pour chacun à une dizaine tout juste de longs métrages. Là s’arrête la comparaison, tant leurs films semblent aux antipodes les uns des autres, entre les mélopées mélancoliques et charbonneuses de Béla Tarr et les élans romanesques et romantiques de Jane Campion

Les relie cependant encore une chose : leur œuvre est aujourd’hui achevée, si on en croit en tout cas leurs déclarations, officielle chez le hongrois, qui, il y a plus de dix ans, tirait sa révérence avec Le Cheval de Turin, où symboliquement disparaissait toute lumière, plus officieuse chez la néo-zélandaise, qui laisse entendre que The Power of the Dog pourrait bien être son dernier film. Il est dès lors tentant de relire leurs premiers gestes cinématographiques à l’aune de l’œuvre entière, comme nous y invitent la sortie en salles des deux premiers films, encore inédits en France, de Béla Tarr, ainsi que de celui où se forgea son style, Damnation, et la réédition augmentée du livre d’entretiens Jane Campion par Jane Campion

Béla Tarr : un jeune homme en colère

L’Outsider, le deuxième film de Béla Tarr, en 1980 est sorti en salle ce mercredi, accompagné de son premier, de 1977 : Le Nid familial, tous deux inédits, avec encore, en très belle copie restaurée, Damnation, de 1987, qu’on avait déjà pu découvrir il y a 15 ans. Le programme s’appelle Béla Tarr, le maître du temps, et il a été précédé d’un colloque, dans le cadre de Toute la mémoire du monde, le Festival International du Film Restauré à la Cinémathèque française, dont le Hongrois était l’invité d’honneur, et où il n’a finalement pu se rendre pour raisons de santé." La suite et à écouter (59') sur franceculture.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.