"Nul besoin d’aller très loin ni de remonter loin dans le temps pour savoir ce que fait une majorité autoritaire et ultranationaliste à la tête de l’État. À Budapest depuis 2010, à Varsovie depuis 2015, c’est une combinaison de lois liberticides, de réformes conservatrices et de mainmise sur les médias. L’expérience du pouvoir ne les a pas affaiblies.
Dimanche 4 avril, une semaine avant le scrutin présidentiel français, le parti de Viktor Orbán est sorti grand vainqueur des élections législatives hongroises, avec 54 % des voix. Le Fidesz a recueilli là le meilleur score jamais obtenu à ce scrutin. Le premier ministre chantre de la « démocratie illibérale » peut entamer son 5e mandat – le 4e d’affilée.
Cette nouvelle victoire ne s’explique pas seulement par une sociologie électorale favorable, dans les campagnes et les petites villes, au parti ultraconservateur. Elle ne s’explique pas non plus, comme les fois précédentes, par la faiblesse de l’opposition : cette fois-ci, un front commun s’était constitué face à Orbán, avec une candidature unique pour un ensemble de partis allant des libéraux aux conservateurs modérés en passant par les écologistes et les socio-démocrates.
Si cette victoire est aussi écrasante, c’est parce qu’après trois mandats consécutifs à la tête de la Hongrie et des réformes à marche forcée, Orbán a désormais la main sur toutes les ressources pour faire passer et imposer ses messages politiques." La suite sur mediapart.fr
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