"En Hongrie, pour entrer au lycée, tous les élèves entre 10 et 14 ans doivent se soumettre à un examen national, organisé chaque mois de janvier. Du résultat dépend l’affectation dans un établissement secondaire. Sans souci de mixité sociale.
Chaque année, c’est le même stress considérable pour des milliers de jeunes Hongrois et leurs parents. Organisé au même moment dans tout le pays, un samedi matin de janvier, le très sélectif examen d’entrée au lycée doit décider de l’établissement dans lequel les adolescents du pays, âgés entre 10 et 14 ans selon les cas, vont pouvoir poursuivre leur scolarité la rentrée suivante. « Cela dure quatre-vingt-dix minutes seulement, et c’est au moins aussi important que le baccalauréat, je dirais même que c’est une des étapes les plus importantes pour la vie de notre enfant », raconte Peter Fabian, père d’un jeune de 14 ans qui se préparait à l’édition 2024.
Rencontré à quelques jours seulement de l’examen – cette année, c’était le samedi 20 janvier –, cet employé de banque a d’ailleurs préféré nous voir à son bureau plutôt qu’à son domicile. « On évite les contacts pour notre fils, qui se sent déjà un peu malade », s’excuse-t-il, alors que son rejeton suit des cours du soir privés depuis dix-huit mois pour se préparer à ce jour crucial. « Deux heures par semaine », qui coûtent à chaque fois plusieurs dizaines d’euros.
Scruté par toute la Hongrie, ce test est d’abord une épreuve de rapidité : quarante-cinq minutes de mathématiques, suivies de quinze minutes de pause, et quarante-cinq minutes de hongrois. Noté sur 100, il doit permettre de classer tous les petits Hongrois, puis de leur attribuer un lycée en fonction des choix qu’ils ont exprimés par avance. Certains établissements, notamment les plus prestigieux, ajoutent aussi un entretien oral.
Pour faire ses choix, la famille Fabian s’est fondée sur le très attendu classement réalisé chaque année par HVG, l’hebdomadaire magyar de référence, qui place souvent en tête le même trio d’institutions de la capitale. « En
Hongrie, les meilleurs lycées mènent aux meilleures universités et
seuls les meilleurs lycées ont des équipes pédagogiques assez stables
avec des moyens suffisants », justifie M. Fabian, qui a déjà
l’habitude de devoir mettre la main à la poche pour financer le papier
toilette ou les tables de l’école primaire actuellement fréquentée par
son fils." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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