"Après l’affaire de la grâce accordée au complice d’un pédocriminel, qui a
conduit à la démission de la présidente hongroise, Peter Magyar nourrit
les accusations de népotisme et de kleptocratie contre le pouvoir du
Fidesz.
Une vraie grenade dégoupillée. Après avoir déjà déclenché la démission surprise, samedi 10 février, de la présidente de la République hongroise, Katalin Novak, une proche de Viktor Orban, le scandale de l’amnistie accordée en avril 2023 à un homme condamné dans une affaire de pédocriminalité ne cesse de s’étendre en Hongrie. Ses répercussions font même trembler comme jamais depuis quatorze ans le pouvoir du premier ministre nationaliste, qui aime vanter partout ses valeurs familiales « traditionnelles ».
Tout est parti de la décision contestée de Mme Novak d’accorder, en avril 2023, une grâce présidentielle au vice-directeur d’un foyer pour enfants, condamné en 2022 à plus de trois ans de prison pour avoir couvert les agissements pédophiles de son supérieur. Révélée début février par le site 444.hu, cette grâce, jusqu’ici gardée secrète, aurait été accordée à la demande du chef de l’Eglise calviniste de ce pays d’Europe centrale, un pasteur qui fut, dans le passé, ministre de M. Orban.
Cette révélation a tellement choqué les Hongrois que la présidente, élue en 2022 en vantant ses valeurs familiales conservatrices, a dû renoncer à son poste sans véritable pouvoir, après avoir laborieusement tenté de se justifier pendant quelques jours. Sa démission a été immédiatement suivie du retrait de la vie politique de l’ex-ministre de la justice, Judit Varga, qui avait, elle aussi, apposé sa signature sur l’acte d’amnistie. Principale figure de M. Orban sur la scène européenne, Mme Varga devait en théorie mener la liste de son parti, le Fidesz, aux élections européennes de juin.
Mais plus encore que le retrait des deux seules figures féminines politiques du très masculin pouvoir hongrois, ce sont les confessions de l’ex-mari de Mme Varga qui tiennent désormais les 10 millions de Hongrois en haleine. Depuis dimanche 11 février, cet homme qui a jusqu’ici fait toute sa carrière à la tête d’institutions proches du pouvoir, multiplie les règlements de comptes, sur Facebook et dans une interview donnée à une très populaire webtélé de l’opposition hongroise, déjà vu plus de 800 000 fois mardi soir." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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