lundi 12 février 2024

Union européenne. Robert Fico et Viktor Orban, une alliance “illibérale” fragile

"Malgré une proximité affichée avec son homologue hongrois sur l’Ukraine, l’Europe et l’immigration, le Premier ministre slovaque fait preuve de plus de prudence pour éviter d’être marginalisé au sein de l’UE et de l’Otan, analyse l’hebdomadaire libéral hongrois “HVG”.

Le 16 janvier, à l’occasion de la réception de Robert Fico par Viktor Orban dans le quartier du château de Buda, les contrats d’investissements destinés à faciliter le transport entre la Hongrie et la Slovaquie ont rapidement été éclipsés par des dossiers plus impérieux. Pour le Premier ministre slovaque et son homologue magyar, il était autrement important de se pencher sur les sujets liés à l’Union européenne et au groupe de Visegrad [V4, République tchèque, Pologne, Hongrie, Slovaquie], dans lesquels les deux dirigeants sont condamnés à s’allier pour obtenir ne serait-ce que des demi-victoires.

Côté hongrois, la grande question était de savoir à quel point Fico tomberait dans le piège d’Orban consistant à l’installer comme remplaçant de l’ex-allié polonais. Durant sa visite, Fico a promis qu’Orban pourrait compter sur lui à Bruxelles. Par exemple, il a déclaré qu’il ne soutiendrait pas la suppression du droit de veto des États membres et ne laisserait pas la Hongrie être sanctionnée. Mais Fico n’a pas intérêt à devenir le vassal d’Orban. À Budapest, le dirigeant slovaque s’est d’ailleurs appliqué à contourner les signaux laissant penser le contraire, et il s’est comporté comme l’égal de son collègue hongrois, au pouvoir depuis treize ans.

Loyauté affichée envers l’Occident

Orban avait d’ailleurs la tâche plus facile avec les Polonais, car Jaroslaw Kaczynski (patron du PiS, conservateur) érigeait en question de principe, voire cardinale, l’éloignement maximal de la Pologne de l’UE. Alors que les Polonais formaient une alliance idéologique avec Orban, la propension à coopérer de Fico, se proclamant toujours de gauche malgré les nombreux virages de son parcours politique, repose sur des bases complètement différentes.

Depuis sa victoire électorale de la fin septembre 2023, Fico mène sa barque politique beaucoup plus prudemment que son collègue hongrois. Bien qu’il ne livre pas non plus d’armes à l’Ukraine, il assurait récemment à une délégation américaine que la Slovaquie y assume des missions de déminage en complément de son soutien humanitaire. Fico insiste toujours sur la loyauté de son pays envers..." La suite sur courrierinternational.com (article payant)

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