« Coup d’Etat », « pleins pouvoirs »…
L’opposition hongroise est en ébullition depuis que le premier ministre
nationaliste Viktor Orban essaye de faire passer un projet de loi
d’état d’urgence qui lui garantirait des pouvoirs législatifs quasi
illimités pour une durée indéterminée.
Ce
projet de loi, qui devrait être adopté lundi 30 ou mardi 31 mars, est
officiellement destiné à prolonger l’état d’urgence décrété le 11 mars
pour lutter contre le coronavirus en Hongrie. Un pays qui compte pour
l’instant dix morts et trois cents cas de Covid-19. Présenté au
Parlement lundi 23 mars, le projet a été rejeté faute de recueillir la
majorité des 4/5e des députés nécessaire pour une adoption en
urgence. Il devrait passer sans difficulté la semaine prochaine, car
une majorité des deux tiers sera alors suffisante.
« L’émergence
d’un virus pandémique jusque-là inconnu oblige l’Etat à adopter un
ordre juridique spécial et à prendre des mesures d’urgence », a justifié le secrétaire d’Etat auprès du premier ministre Balazs Orban (sans lien de famille avec M. Orban).
« Coup d’Etat »
Mais
pour Peter Jakab, président du Jobbik, parti d’opposition issu de
l’extrême droite qui a opéré un recentrage ces derniers mois, « le
gouvernement hongrois utilise cet état d’urgence pour attribuer
indéfiniment des pleins pouvoirs au premier ministre. Ce qui se passe en
ce moment n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat ». L’ensemble des partis d’opposition de gauche ont aussi exprimé leur refus. « Nous
sommes prêts à donner au gouvernement des pouvoirs spéciaux pouvoir
gérer la crise. Mais cela doit être limité à 90 jours », a ainsi expliqué Agnes Kunhalmi, députée du parti socialiste hongrois." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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