dimanche 15 mars 2020

[Théâtre] Le courage de ma mère

"Une pièce basée sur un épisode peu connu de la Shoah et qui, c’est entre autres sa singularité, ne se termine pas de façon tragique. Une pièce écrite par György-George Tabori et jouée par Roland Timsit.
Cette pièce a été écrite en allemand par Tabori en 1979. Traduite par Maurice Taszman, elle est aujourd’hui mise en scène par David Ajchenbaum. Roland Timsit en est l’unique acteur. La réalisation est signée de la Reine Blanche et de la Cie Les Trois pieds dans la même chaussure.
Tabori raconte en miniature toute l’histoire de la Shoah : des voisins qui deviennent des ennemis à l’État un danger, à la culpabilité des survivants-rescapés, l’incrédulité de ceux qui sont restés derrière leurs volets clos... L’auteur parvient à théâtraliser la catastrophe. Elle lui permet également de rendre son horreur réelle, tangible grâce entre autres à un humour noir corrosif. On rit même durant cette pièce, comme tient à le souligner Roland Timsit.
Au départ, Tabori a écrit cette pièce pour plusieurs acteurs, mais le metteur en scène David Ajchenbaum a préféré qu’elle ne soit jouée que par un seul. Ainsi, ayant pour partenaires des micros et des accessoires, Roland Timsit invente des univers sonores, et donne voix et corps aux différents personnages du récit.
La vie de Tabori (1914-2007) est à l’image de cette pièce : un pied de nez à l’histoire du XXe siècle. Juif hongrois, György naît à Budapest, quatre ans avant la disparition de l’empire bicéphale austro-hongrois. Il est journaliste à Berlin en 1933 au moment de la prise du pouvoir, par les urnes, d’Hitler. Deux ans plus tard, pressentant le pire, il rejoint l’Angleterre, devenant George et prenant la nationalité britannique. Il s’engage alors dans l’armée anglaise. Versé dans la VIIIe armée, il est détaché en Palestine quatre ans avant la création d’Israël. Bref, Tabori devance les événements historiques de son siècle, d’où sans doute son humour noir, celui d’un témoin arrivé sur les lieux en amont des conflits. En 1971, c’est en Allemagne de l’ouest (RFA) qu’il se réinstalle. Enfin, il sera directeur de théâtres à Vienne entre 1986 et 1990." La suite sur force-ouvriere.fr

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