"Il est l’ultime survivant de la génération des Boulez et Ligeti. À
94 ans, le compositeur hongrois est toujours actif, toujours aussi
exigeant, fidèle à sa réputation de maître de la concision. Et toujours
en plein doute.
Il est environ midi, après une de ces répétitions intensives qui se
terminent plus tôt que prévu parce que tout le monde est rempli de sons
et de pensées. Installé au piano, György Kurtág parle du saule pleureur.
Il n’est pas fatigué, il sourit.
Il raconte comment il a
rencontré Hölderlin [grande figure des lettres allemandes, 1770-1843] il
y a longtemps, ses poèmes. Il s’est plongé dedans. Grâce à eux, il est
tombé plus tard sur le poète grec Pindare [518-438 avant notre ère] et
il s’est mis en tête d’apprendre le grec ancien, à 60 ans largement
passés. Et il raconte que dans les années 1990, alors qu’il vivait à
Berlin, il se rendait à pied de sa maison du sud-ouest de la ville à un
lac voisin, toujours par le même chemin, en se récitant des poèmes
d’Hölderlin. Il n’avait pas l’intention de les mettre en musique mais
c’est ce qui a fini par arriver. Et si ces pièces se sont développées,
c’est grâce aux mots du poète, à cette immersion dedans, aux promenades,
au lac. Et aux saules pleureurs qui pendaient au-dessus de l’eau." La suite sur courrierinternational.com
lundi 30 mars 2020
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