"Mordu de ballon rond, le dirigeant magyar, ravi d'accueillir quatre rencontres de l'Euro, utilise son sport favori comme instrument d'affirmation nationale, outil d'oligarchisation du pays et levier diplomatique.
Si Viktor Orbán n'avait pas séché un entraînement, le 16 juin 1989, pour exiger le retrait des Soviétiques devant 250.000 personnes sur la place des Héros de Budapest, il serait peut-être devenu footballeur. Meneur de la Hongrie depuis onze ans, le capitaine du parti Fidesz s'arrachait adolescent chez les jeunes du MÁV-Előre Székesfehérvár, puis continua au Medosz Erdért SE, lâché au profit de la politique. Viktor puise son goût du ballon rond de son grand-père, ex-combattant sur le front de l'Est pendant la Seconde Guerre mondiale, qui lui raconta certainement les exploits du Onze d'Or de Ferenc Puskás.
Bien qu'il lui préfère Flórián Álbert, l'unique lauréat hongrois du
Ballon d'Or, Orbán baptisa du nom de l'attaquant mythique, finaliste
malheureux du Mondial 1954, l'académie qu'il fonda en 2007 à Felcsút,
village d'enfance du Premier ministre. Sept ans plus tard, la Pancho Aréna,
hommage au surnom du canonnier Puskás époque Real Madrid, se greffait
au complexe installé à vingt mètres de la résidence secondaire du tribun
hongrois. Encerclée de poutres et de voûtes en bois rappelant une
cathédrale, l'imposante enceinte comporte 3.816 places assises, soit
plus du double de la population de la localité." La suite sur slate.fr
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