"En images - Les barbelés et les checkpoints dressés en 2015 par la Hongrie pour repousser les réfugiés sont restés en place alors que le flux des migrants s’est tari. En octobre 2019, le Polonais Rafal Milach photographie les frontières désertées.
Cette frontière a été photographiée sous tous les angles à l’été 2015. En pleine crise des migrants, le premier ministre nationaliste hongrois, Viktor Orbán, décide de construire une clôture de 4 mètres de haut tout le long de la frontière qui sépare son pays de la Serbie voisine, d’où affluent alors par dizaines de milliers les réfugiés venus de Syrie ou d’Afghanistan, après avoir traversé la Grèce et les Balkans.
Alors que l’Allemagne ouvre grand ses portes, cette clôture devient le symbole du refus de l’immigration que ce petit pays d’Europe centrale et son leader se font fort d’incarner, devenant brusquement les hérauts de toutes les extrêmes droites du Vieux Continent. Les images des centaines de migrants se heurtant à cette clôture et aux forces de police hongroises font le tour du monde, avant que les flux finissent par se tarir.
L’absence d’« ennemis »Quatre ans plus tard, en 2019, Rafal Milach est retourné arpenter ces dizaines de kilomètres de clôtures, qui s’étendent désormais jusqu’à la Croatie. Pour ce photographe polonais, qui s’est spécialisé depuis dix ans dans l’observation « des mécanismes de propagande des démocraties contemporaines corrompues et des régimes autoritaires », cette clôture incarne les dérives de Viktor Orbán qui, depuis 2010, a progressivement tourné le dos à l’Etat de droit européen.
« L’architecture des frontières est la chose la plus évidente à documenter de ces gouvernements qui essayent de suivre une idéologie nationaliste en provoquant la peur des migrants », explique le photographe qui, lui aussi, est bien placé pour connaître les dérives du pouvoir polonais, allié de la Hongrie." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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