"Les témoignages de patients et les données médicales recueillis par
l'organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) révèlent un
recours alarmant et répété à la violence de la part des forces de
sécurité hongroises, à l'encontre des personnes traversant la frontière
entre la Serbie et la Hongrie. Ces éléments indiquent que les coups de
ceinture, de bâton, de pied, de poing, les diverses formes
d'humiliation, l'utilisation de gaz poivré et de gaz lacrymogène sont
des pratiques dissuasives courantes, précédant les refoulements et le
refus de prêter assistance.
Depuis plus de huit ans, les médecins et les infirmiers de MSF déployés le long de cette frontière de l'Union européenne continuent d’apporter des soins et d'enregistrer des témoignages de personnes exilées en quête de sécurité, systématiquement battues, humiliées et maltraitées.
« L’utilisation indiscriminée de la violence sur les exilés à la frontière entre la Hongrie et la Serbie est régulière, constante. Chaque semaine, nous voyons plusieurs personnes, dont certains enfants, présentant de graves contusions, des blessures et coupures profondes, des luxations et des fractures, souvent sur les jambes, les bras et parfois sur la tête, témoigne Andjela Marcetic, médecin MSF en Serbie. Les blessures que nous traitons lors de ces consultations médicales correspondent aux témoignages de ces personnes qui décrivent des passages à tabac violents aux mains de la police hongroise avant les refoulements vers la Serbie. Si nous pouvons traiter certaines de ces blessures, nous sommes également préoccupés par les répercussions à long terme d'un tel traumatisme sur leur santé mentale. » " La suite sur msf.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.