"Reportage
Alignés
sur les discours du premier ministre hongrois connu pour sa proximité
avec Vladimir Poutine, beaucoup, dans cette communauté, ne parlent pas
l’ukrainien et sont très modérément motivés pour aller se battre contre
l’armée russe.
On nous avait prévenus que le maire de Berehove, « capitale » des Hongrois d’Ukraine, avait la fâcheuse tendance d’annuler les interviews à la dernière minute. Cela n’a pas manqué : lundi 1er août, à la veille du rendez-vous, Zoltan Babiak a prétexté d’une « urgence » pour se décommander, sans proposer d’autre date. Il ne sera pas le seul à décliner poliment dans cette petite ville du sud-ouest de l’Ukraine où la vaste majorité des 25 000 habitants est magyarophone : la rectrice de l’Institut universitaire en langue hongroise estime « qu’il n’est pas approprié de parler à la presse étrangère en ce moment », tandis que la représentante de la principale association de Hongrois d’Ukraine s’excuse d’être « en vacances », d’où elle assure « prier pour la paix ».
Si autant des responsables de la communauté hongroise d’Ukraine, estimée à 150 000 personnes lors du dernier recensement (2001), se font porter pâle en ce moment, c’est qu’ils ont peur de dire tout haut ce qu’ils pensent bien souvent tout bas : alignés sur les convictions de Viktor Orban, beaucoup sont très modérément motivés pour aller se battre contre l’armée russe. Depuis le début de la guerre, le premier ministre nationaliste hongrois, connu pour sa proximité avec le président Vladimir Poutine, parie sur la victoire de Moscou, refuse catégoriquement de livrer des armes à l’Ukraine et fustige les sanctions européennes prises contre la Russie.
Financements de Budapest
Dans
les rues de Berehove, située en Transcarpatie, non loin de la frontière
avec la Hongrie, il suffit de tendre le stylo pour entendre mot pour
mot les éléments répétés ad nauseam par la propagande des médias de
Budapest contrôlés par le pouvoir hongrois. « Ce n’est pas notre guerre », affirme ainsi un modeste couple de retraités, qui vend des fruits sur le trottoir et a fièrement voté « pour Orban » lors des dernières élections hongroises du 3 avril." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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