vendredi 14 octobre 2022

À l’occasion du 80e anniversaire de Péter Nádas,

"Nous avons conversé avec Marc Martin, traducteur d’un grand nombre de ses œuvres. Passant en revue les livres qu’il a transposé en français, nous avons évoqué quelques étapes marquantes du parcours de l’écrivain. Ces fragments de pensées ne prétendent pas donner une analyse minutieuse de l’œuvre de Nádas, mais simplement susciter, nous l’espérons, l’envie de le lire et de le relire.

M.M. : D’abord une remarque d’ordre général. À ce jour, la bibliographie francophone de Péter Nádas ne donne plus ou moins accès qu’à ses romans, ses nouvelles et son théâtre. Le reste de son œuvre littéraire immense demeure hélas dans l’ombre. Immensité qui me semble le fruit d’un esprit inépuisable, dans un corps rompu à la plus stricte discipline du travail d’écriture et à l’ascèse de la course de fond – sa pratique sportive. J’emploie ici de bien grands mots, mais je n’exagère, je crois, en rien : les écrivains de cette envergure ne grouillent pas ici-bas. Il serait trop fastidieux de détailler tout ce qu’il reste à découvrir en français. Néanmoins, citons tout de même ses essais, dont la somme et la diversité thématique constituent un continent en soi, ou encore ses très nombreuses préfaces, qu’il s’agisse d’artistes, de poètes ou de romanciers (bien souvent primo-romanciers), autant de témoins de son ouverture d’esprit et de sa curiosité toujours à l’affût. Il faut aussi dire un mot de son œuvre photographique, car au cours des années soixante Nádas parcourait la Hongrie en qualité de photoreporter, comme le donne à voir le bel album Valamennyi fény (Un peu de lumière), ou d’autres albums encore (chez l’éditeur suisse Nimbus), pour ses photos plus récentes. De son art photographique, seule une parution française donne un aperçu.

LA MORT SEUL À SEUL (L’Esprit des péninsules, 2004)

« Saját halál [La mort seul à seul] d’abord publié dans un hebdomadaire (en 2001), ensuite sous forme de livre accompagné des photos de l’auteur représentant un poirier sauvage (en 2002 en allemand, en 2004 en hongrois) raconte l’infarctus de Nádas survenu en 1993 ainsi que sa mort clinique et sa réanimation, à la manière d’un roman bref, tout en livrant une analyse, à la manière d’un essai, des conséquences sensorielles, intellectuelles et linguistiques de cette expérience autobiographique. » (Bazsányi Sándor, Nádas Péter, Jelenkor, 2018)

La suite sur litteraturehongroise.fr

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