mercredi 26 octobre 2022

En Hongrie, Viktor Orban défend la cause de Moscou contre « les sanctions de Bruxelles »

 "Reportage - Tandis que le pays commémore l’insurrection antisoviétique de 1956, le premier ministre nationaliste, connu pour ses tendances prorusses, compte s’appuyer sur les résultats d’une grande « consultation nationale » pour demander la levée des sanctions contre Moscou.

« Les sanctions de Bruxelles nous ruinent. » Le message s’accompagne du dessin d’un gros missile marqué du mot « sanction » pour bien rappeler le contexte de la guerre qui fait rage dans l’Ukraine voisine. Dimanche 23 octobre, à Debrecen, grande ville de l’est de la Hongrie, comme partout ailleurs dans ce pays d’Europe centrale, les affiches de propagande du gouvernement sont visibles à tous les coins de rue. Avec leurs couleurs criardes et leur message explicite, elles doivent inciter la population à participer à la grande « consultation nationale » lancée par Viktor Orban, le premier ministre nationaliste, contre les sanctions décidées par l’Union européenne (UE) en représailles à l’invasion de l’Ukraine.

Les foyers hongrois reçoivent tous actuellement une liste de sept questions à la formulation biaisée. Par exemple : « Un embargo sur le pétrole mènerait à de graves problèmes d’approvisionnement pour la Hongrie. Etes-vous d’accord avec les sanctions de Bruxelles sur le pétrole ? » Ou : « Les sanctions font augmenter le prix des denrées alimentaires et pourraient générer une nouvelle vague migratoire. Etes-vous d’accord avec ces sanctions ? » Connu pour ses tendances prorusses, M. Orban a déjà promis de s’appuyer sur les réponses prévisibles pour demander à Bruxelles de lever les sanctions contre Moscou.

Commémoration de l’insurrection antisoviétique de 1956

Le même jour, les 200 000 habitants de Debrecen commémoraient pourtant un événement qui devrait durablement tenir la Hongrie éloignée de la Russie. Le 23 octobre 1956, c’est dans l’université locale que démarra l’insurrection antisoviétique qui se propagea ensuite à Budapest, où des dizaines de milliers de Hongrois protestèrent courageusement contre le pouvoir communiste en demandant aux Russes de « rentrer chez eux », avant d’être violemment écrasés par les chars envoyés de Moscou quelques jours plus tard..." La suite sur lemonde.fr (article payant)

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